Attention, je suis forcément à 1 000 % pour qu’Ingrid Betancourt recouvre la liberté après plus de six ans de captivité. L’urgence, déjà décrétée, serait encore montée d’un cran si l’on en croit Libé qui en fait sa Une mercredi.
Toutefois, une question me taraude. Toute la mobilisation pour réclamer sa libération ne joue-t-elle, au final, contre le but recherché ?
Je m’explique. A force de médiatiser sa cause, de monter une communication quasi-mondiale visant à réclamer sa libération, ne fait-on pas le jeu des FARC, les ravisseurs de Betancourt ? Cette dernière voit sa « valeur marchande » (le terme ne veut pas être cynique, mais là, je me place selon la stratégie des FARC) encore augmenter, contrairement aux dizaines (centaines) d’autres otages qui croupissent eux aussi en captivité dans la forêt amazonienne. Du coup, Ingrid a endossé, à son corps défendant, le rôle d’atout majeur pour les FARC. Celui que l’on sort en dernier ressort, en ultime extrémité. Ce qui retarderait, pour ne pas dire interdirait, sa libération au final…
Du coup, et si la grève de la faim qu’aurai engagé Ingrid Betancourt n’était en fait que la seule arme dont elle dispose ? L’unique façon qu’elle ne retrouve rapidement la liberté plutôt que par des interventions politico-humanitairo-diplomatique de Sarko, Chavez ou Uribe ?
Sa stratégie serait alors de forcer les FARC à la libérer avant qu’il ne soit trop tard. Car si Betancourt décède, perdant dès lors toute sa valeur pour ses ravisseurs, les FARC se retrouveraient sans « monnaie d’échange » à leurs revendications. C’est extrême, j’en conviens. Mais n’est ce pas son seul salut ?
mardi 1 avril 2008
Betancourt : la bonne méthode ?
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