Et pendant ce temps-là, à Vera Cruz sur lagon… #4

Je sais, en métropole, vous pestez après le prix de l’essence qui grimpe beaucoup plus vite que le mercure dans les thermomètres, contre la fin des RTT qui vous pend au nez avec le remise en cause des 35 heures ou des Françaises qui sont vraiment pathétiques à Roland Garros pendant que les mecs encore en piste sont nombreux comme jamais depuis que ce sport ne se pratique plus avec des shorts moules-boules et que les balles ne sont plus blanches…

A Tahiti, on est vraiment toujours très loin de tout cela. Cette semaine, c’est entre le Palais de Justice, la DSP, le commissariat central de la Police en fait, et le siège de la Gendarmerie à Papeete, trois lieux distants de 300 mètres sur la même avenue, que s’est joué le feuilleton hebdomadaire.

Alors, c’est d’abord Gaston Flosse qui, après un interrogatoire récapitulatif de plus de 3 heures, devrait arriver au tribunal en fin d’année ou au début 2009 pour un procès déballage où il est le principal mis en examen, pour « détournement de fonds et recel de fonds publics ». En résumé, une centaine de personnes bénéficiaient d’un salaire de la Polynésie que Flosse présidait, pour être chanteur, sportif, syndicaliste et même Miss. Le terme emploi fictif est souvent utilisé dans ces situations… 70 personnes seraient mises en examen dans cette affaire.

Ensuite, c’est Emile Vernaudon, the famous shérif, qui est retourné devant les enquêteurs de la Brigade financière du parquet de Paris, qui viennent très régulièrement à Tahiti, et pas seulement pour la limpidité du lagon… Une somme de 25 à 30 de millions de Fcfp (210 000 à 250 000 euros) se baladerait sur son compte en banque sans que sa provenance ne soit établie. Pour l’instant, et uniquement pour cette affaire, Emile a été mis en examen pour subornation de témoins, faux et usage de faux. Pacotille en comparaison avec le dossier OPT, les Postes locales, dont il fut le ministre pendant plus de deux ans…

Enfin, c’est jeudi que Temauri Foster, actuel ministre de la Mer du gouvernement Tong Sang, s’est retrouvé mis en examen après une journée complète de garde à vue pour « favoritisme ». Durant son court passage à la présidence du CA de l’OPT (encore…)en 2004-2005 lors du bref retour au pouvoir de Flosse, Foster aurait attribué un marché informatique à une société de manière douteuse. Le marché serait d’un milliard de Fcfp (84 millions d’Euros). On l’aurait aussi interrogé au sujet d’un placement de l’OPT, 7 milliards de Fcfp (590 millions d’Euros) sur un compte en Suisse… Enfin, Temauri Foster a pu ressortir à temps du commissariat de Police pour aller le soir même accueillir à l’aéroport Gaston Tong Sang qui revenait de Paris avec son contrat de projets et le chèque qui va bien avec après l’entrevue avec Sarkozy… Un Sarkozy qui, en présence de Foster à l’Elysée, déclarait mardi « vouloir mettre un terme aux pratiques anciennes » et « tourner la page »…

A part cela, pas grand-chose à Tahiti cette semaine !

Millefeuille sur Moorea (VSM#62)

Une couche de nuages gris, une couche de ciel bleu, une couche de nuages blanc, le tout recouvrant une couche de soleil... Moorea ou le millefeuille polynésien !

Raymundo : 23, Fred : 19

Me voilà recalé à l’examen d’assistant coach des Bleus !
Avec dans mes 82% de réussite (19 joueurs trouvés sur les 23 de la liste) je suis bon pour attendre la Coupe du monde 2010 désormais…
J’avais bien senti le Raymundo (Domenech, pour les non-habitués) sur deux coups : Mandanda et Gomis. Sur Gomis, j’ai même tout bon, je sentais qu’il prendrait la place de Cissé. Raymundo m’a suivi après son match face à l’Equateur. Ok, voilà dix jours, je pensais qu’il faudrait une jambe cassée pour que Bafé ne regarde pas l’Euro à la maison sur son plasma. Sauf que mardi, entre un Cissé au melon pas possible qui pestait contre la terre entière (alors que c’est la terre entière qui lui en voulait !) et un gamin qui a planté deux buts tout en restant modeste comme un Zidane, bah, y avait pas photo pour la vie d’un groupe. Car le Bafé devrait admirer l’Euro du banc de touche sauf blessure des trois devant lui. Mais, lui ne fera pas la gueule…
Mandanda, je le savais, sauf que je pensais qu’il prendrait la place de Frey pas de Landreau : 1 erreur.
J’avais pas Boumsong et Squillaci, car j’avais mis Mexès et un 5^e milieu défensif : Flamini. 2 erreurs.
Là, avec huit défenseurs, je pense que l’on peut voir venir…
Enfin, j’avais joué la provoc avec Ben Arfa à la place de Malouda : raté, dernière erreur, ce qui en fait 4.
Priorité à l’ancien qui a à peine joué plus qu’Hatem en club cette saison, et surtout, me parait au bout du rouleau. Mais c’est la primauté à l’ordre établi.
Je vous le dis, sous ses airs de révolutionnaire, en nous lançant deux jeunes après la surprise Chimbonda en 2006, Raymundo cache un profil de parfait conservateur. Vous allez voir qu’après nous avoir joué l'intégralité des éliminatoires avec un 4-2-2-2, il va nous ressortir le coup de 2006 : 4-2-3-1, donc une seule pointe… Enfin, si cela nous emmène en finale pour une revanche face à nos amis transalpins, je signe des deux mains !

Et pendant ce temps-là, à Vera Cruz sur lagon… #3

« Il est temps, je le dis aux Polynésiens, de tourner la page, de mettre un terme aux pratiques anciennes qui ont abîmé l’image de ce territoire extraordinaire (…) Il est temps de tourner la page ». Lors de la signature du fameux Contrat de projet, que Sarkozy à finalement bien parapher avec notre Tong Sang, le près’ de la République n’y est pas aller de mains mortes.

Forcément, les coups d’éclats de la justice depuis lundi à Tahiti, Flosse auditionné pendant trois heures par les juges d’instruction dans l’affaire des emplois fictifs, Emile Vernaudon (le maire réélu depuis sa prison…) en garde à vue et visiblement mis à nouveau en examen pour des histoires de gros sous, bref cette agitation concernant des affaires anciennes n’a aucun rapport avec les déclarations du locataire de l’Elysée…

la liste de Raymundo

Alors, les 60 millions de sélectionneurs que nous sommes attendent de comparer leur liste de 23 avec celle que Raymundo doit annoncer ce mercredi.
Voyons voir les derniers gros doutes.

Mandanda ou Frey ? Entre les deux hommes, l’un rassure à chacune de ses interventions alors que l’autre fait serrer les fesses même quand le ballon n’est pas dans sa surface, on la encore vécu face à l’Equateur.

Alou Diarra ou Flamini ? Le premier a beau avoir joué au Havre (enfin ce n’est pas le terme adapté, il a porté le maillot), bah, c’est le second qui devrait être le 5^e milieu def’.

Nasri ou Ben Arfa ? Ben les deux ! Je sais, Malouda est indiscutable. Sauf que moi, je discute sa sélection et je prendrai les deux jeunes avec Ribéry et Govou.

Enfin, je sais pas vous, mais entre Cissé et Gomis, bah, y’avait autant de différence qu’entre Tyson et un petit rat de l’Opéra de Paris. L’un balourd, qui ronchonne après la terre entière, l’autre, sur un nuage, tout en maîtrise et avec une humilité déconcertante… Avec Henry, Anelka et Benzema, voilà la 4^e pointe ! Il peut nous faire comme Ribéry en 2006, débarquant de nulle part…

On récapitule ?

Coupet – Landreau – Mandanda
Thuram – Sagnol – Gallas – Evra – Abidal – Mexès – Clerc
Makelélé – Vieira – Toulalan – L. Diarra - Flamini
Ribéry – Govou – Nasri – Ben Arfa
Henry – Aneka – Benzema – Gomis

Au fait, Tahiti a accueillit « France 98 » lundi soir pour le jubilé de Pascal Vahirua, vous savez l’ancien ailier gauche auxerrois dont Guy Roux vérifiait si sa chaussure gauche portait bien la marque de la chaux après un match… Donc, ouais, France 98… Enfin, y avait Zidane, Blanc, Liza, Djorkaeff, Pires, Leboeuf, Karembeu et Charbonnier, ainsi que Mémé sur le banc, les autres, c’était pas des champions du monde…
Donc, en dehors de Pires encore super affûté, ils ont joué à deux à l’heure avec quelques beaux gestes sur la pelouse bosselée du stade Pater. Ils sont partis aussitôt pour la Calédonie, où ils se produiront samedi pour le jubilé de Karembeu.
Enfin, pour le match anniversaire, le 12 juillet au SDF, il va falloir qu’ils se remettent un peu au footing pour afficher une forme qui ne se rapproche pas d’une bouteille d’Orangina !

Et pendant ce temps-là, à Vera Cruz sur lagon… #2

Pour ceux qui pensent –encore- que la vie s’écoule paisiblement au bord des lagons polynésiens, je vous livre quelques perles (de Tahiti of course)

> Tong Sang – Flosse/Temaru, dos à dos

Même en s’y prenant comme des manches, Gaston Tong Sang et sa majorité sont parvenus à sortir de la course d’obstacles préparée par Temaru et Flosse. Ces derniers ont fait traîner, par des moyens plus ou moins légaux, l’examen par l’assemblée d’un accord de partenariat entre la Polynésie et l’Etat. Or, Tong Sang devait avoir fait adopter ce texte par l’assemblée avant de pouvoir le signer à Paris où il se trouvait. Il pensait même l’officialiser à l’Elysée avec Sarkozy jeudi dernier pour encadrer la photo souvenir. Dommage, ce n’est que vendredi que l’assemblée a rendu son verdict. Raté.
Du coup, Tong Sang, qui devait rentrer samedi soir à Tahiti, est resté à Paris. Il va signer le partenariat ce lundi matin à Paris. Mais normalement pas chez Sarko.
Enfin, il va revenir avec 177 millions d’euros ou 21 milliards de Fcfp, selon ce que vous avez dans votre porte-monnaie, versés par la France sur cinq ans. Pas assez pour les empêcheurs de tourner en rond…

> Hôpital sans pilote

Un nouvel hôpital, en construction depuis sept ans, devrait être livré en fin d’année. Si son coup a dérapé au fil des années, son budget de fonctionnement, forcément plus élevé que l’actuel qui date de l’époque où j’étais en culotte courtes, n’est toujours pas financé. En plus, l’actuel directeur de l’hôpital vient de se faire lourder. Tout va bien…

> L’autonomie… selon Gaston Flosse

La dernière déclaration, vendredi à l’assemblée du vieux sénateur : Quand c’est une compétence de l’Etat, ce dernier doit payer à 100%, quand c’est une compétence de la Polynésie, cette dernière ne doit payer que 50%, les 50 autres % étant réglés par l’Etat.

Voilà la conception de l’autonomie flossienne. On n’est pas rendu à l’indépendance économique…

La Polynésie aussi avec le HAC en Ligue 1

« Cette équipe mérite bien un voyage au bout du monde » écrit ma Riflette sur cette carte postée samedi dernier du Havre, le jour du défilé dans le centre-ville… Mission accomplie !
Vanessa, merci de « me faire partager cette aventure » ! En fait, merci à vous deux pour cette intention.
Et oui, la Polynésie est aussi « avec le HAC en Ligue 1 »…

Nuit... (VSM #61)

"Et quand vient le soir, pour qu'un ciel flamboie..."
Ok, ce ne sont pas Les Marquises, seulement Moorea...

Et à la fin… c’est Manchester qui gagne !

Si, depuis le début du siècle, Lyon applique à la Ligue 1 le théorème de Gary Lineker (« le football est un sport qui se joue à 11 contre 11 et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne »), au niveau européen, Manchester United a dépoussiéré le principe depuis le début des années 90. A la fin ce sont bien les Red Devils qui l’emportent.

Face à Chelsea aujourd’hui, les joueurs de Sir Alex n’ont pas survolé la partie, pour preuve le cadre trouvé deux fois par les Blues durant le match puis sur le tab de Terry. Mais à la fin, ce sont eux qui soulèvent la coupe aux grandes oreilles !
Chapeau à ce club qui sait marier respect et tradition, se souvient de ses anciens tout en balançant des gamins de 20 ans pour tirer les tab !

La liste des Bleus : j’avais 23 noms !

Vincent Duluc, le chef de la rubrique foot de L’Equipe, avait trouvé 22 noms certains, balançant ensuite une grande liste de 14 joueurs dans l’édition de dimanche. Pour ma part, en ne donnant que 29 noms, j’en avais 23 des 30 que Raymundo la Science a dévoilé aujourd’hui.
Pas de conclusions hâtives, je ne revendique pas -encore- sa place à L’Equipe.

Sans quoi, le principal coup de tonnerre (mais est-ce vraiment une surprise), tient dans l’oraison funèbre prononcée par Domenech lors de l’enterrement de Trezeguet, du moins sous le maillot bleu à l’étoile dorée…
Depuis 2006, Trezegol se trouvait en sursis. Alors forcément, se passer d’un mec qui a encore planté 20 buts aux défenses italiennes cette saison (ce qui n’a rien à voir avec celles de Metz, Strasbourg ou Caen), de prime abord, cela semble totalement fou. En fait, c’est logique. Du moins Raymundo suit-il la sienne… Avec Henry, Anelka et Benzema, les pointes de niveau mondial sont déjà très nombreuses. Après, c’était entre Trezeguet et Cissé. Raymundo a depuis longtemps montré qui il préférait.

Dans le détail, pour les gardiens, je sais c’était facile, mais j’ai tout bon pour l’instant…

Coupet (Lyon, 35 ans/29 sélections/0 but)
Frey (Fiorentina, ITA, 28/1/0)
Landreau (Paris-SG, 29/11/0)
Mandanda (Marseille, 23/0/0)

Derrière, j’avais oublié mon Boumsong from LH Beach, faut dire qu’entre le moment où j’ai fais ma liste et maintenant, Boum a joué un peu à Lyon alors qu’il cirait les sièges des tribunes à Turin… Raymundo prend Escudé et Squillaci, que j’avais écarté, à la place de Sagna et Reveillière. Bon, si on veut...
Enfin, ils sont neuf, alors que je n’avais donné que huit noms.

Abidal (FC Barcelone, ESP, 28/33/0)
Boumsong (Lyon, 28/21/1)
Clerc (Lyon, 25/10/0)
Escudé (FC Séville, ESP, 28/6/0)
Évra (Manchester United, ANG, 27/9/0)
Gallas (Arsenal, ANG, 30/61/2)
Mexès (AS Rome, ITA, 26/8/0)
Sagnol (Bayern Munich, ALL, 31/54/0)
Squillaci (Lyon, 27/12/0)
Thuram (FC Barcelone, ESP, 36/138/2)

Pour les milieux défensifs, j’en ai cinq sur six, pas trop difficile non plus, pour l’instant Alou Diarra étant préféré à Diaby que j’avais retenu en cas de pépin.

A. Diarra (Bordeaux, 26/12/0)
L. Diarra (Portsmouth, ANG, 23/10/0)
Flamini (Arsenal, ANG, 24/1/0)
Makelele (Chelsea, ANG, 35/65/0)
Toulalan (Lyon, 24/11/0)
Vieira (Inter Milan, ITA, 31/105/6)

Après Raymundo me copie sur les milieux offensifs : 5 sur 5.

Ben Arfa (Lyon, 21/5/1)
Govou (Lyon, 28/31/7),
Malouda (Chelsea, ANG, 27/36/3)
Nasri (Marseille, 20/7/2)
Ribéry (Bayern Munich, ALL, 25/25/3)

Et devant, il prend Cissé (désolé mais je ne peux pas) à la place de Trezeguet et sort sa surprise Bafétimbi Gomis (qui ne devrait toutefois pas découvrir la Suisse, sauf en cas de jambe fracturée…), moi j’avais mis, de bonne foi, Guillaume Hoarau, comme Chimbonda 2008.

Anelka (Chelsea, ANG, 29/45/11)
Benzema (Lyon, 20/9/3)
D. Cissé (Marseille, 26/36/9)
B. Gomis (Saint-Étienne, 22/0/0)
Henry (FC Barcelone, ESP, 30/98/44)

Raymundo, pour un poste d’adjoint au sein du staff des Bleus, je peux encore me rendre dispo en posant des congés…

Moorea is bask (VSM#60)

En attendant mon message sur la liste de Raymundo, pour patienter voilà une petite image de Moorea, cela fait longtemps...

Les 29 avant les 23, ma liste

Ce dimanche, Raymundo la science, nous fait le coup de Jacquet en 98, balançant 29 noms avant de faire six malheureux qui retourneront à la maison suivre l’Euro sur leur écran plasma. Je me souviens en 98 de L’Equipe qui avait justement titré "Et on joue à 14 ? "

La méthode ne me convainc pas mais personne ne m’a demandé mon avis…
Donc, je vous rebalance ma liste de 23 que j’avais réalisé en fin d’année dernière, avec 4 remplaçants alors. Cela nous en fait 27 :

Coupet
Landreau
Mandanda

Gallas
Evra
Clerc
Abidal
Sagna
Thuram (Mexès)
Sagnol (Réveillère)

Makélélé (Flamini)
Vieira (Diaby)
Toulalan
Lassana Diarra

Nasri
Ribéry
Malouda
Govou

Henry
Anelka
Benzema
Ben Arfa
Trezeguet

On y rajoute Frey pour faire le 4^e gardien et l’attaquant Guillaume Hoarau devant parce, vous me connaissez, que je suis de totale bonne foi et pas du tout influencé par le fait que le garçon a planté 28 buts sous le maillot ciel et marine du HAC cette saison.

RDV demain pour le résultat…

Lyon, bien sûr, Lens bien mal

Lyon, champion. L’ultime suspense n’aura duré que 24 secondes. La faute à Benzema et à son 20^e but cette saison. A 20 ans, voilà qui nous promet des trucs sympas pour les coupe du monde 2010, 2014 et 2018…

Bordeaux,2^e, c’est bien et Laurent Blanc ne s’arrêtera pas là…
Marseille, même si j’ai bavé sur eux cette saison, c’est tout de même mieux que Nancy pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. L’OM devrait y tenir un rôle un peu plus consistant que Toulouse.
Un Toulouse qui se sauve avec le PSG, envoyant ainsi Lens en enfer. Dégoutté...
J’ai suivi cette ultime journée à la terrasse d’un café de Papeete avec une cinquantaine de mecs supporters de Paris, de Marseille, de St Etienne ou de Rennes. Pourtant, à chaque but de Lens les mecs se sont levés comme pour leur équipe.
Lens, c’est Bollaert, c’est Bienvenue chez les Ch’tis, et cela date d’au moins 25 ans. Pour l’avoir vécu à plusieurs reprises, ce n’est pas qu’un mythe. Beaucoup de passionnés de foot ont dans le cœur une partie sang et or. Et ce soir, nous sommes tristes pour ce public exceptionnel.

Le HAC se prépare pour Roland-Garros

6-0, balles neuves. Soir de fête, de gala, de joie, de pleurs aussi. Inoubliable, historique, mémorable… Les superlatifs sont descendus comme les buts dans la cage de Bastia sur la pelouse de Deschaseaux vendredi soir.

Le HAC s’est construit une sortie à l’image de sa saison : propre, glorieuse, magique, exceptionnelle… Du travail bien fait jusqu’au bout.
Merci à eux. Mais reposez vous en vue de la Ligue 1 la saison prochaine, laissez Roland-Garros aux spécialistes !

Manoa est très, très grand… Santos aussi !

Un tout petit rien… C’est un poil de cul, enfin plutôt 15 cm de vague supplémentaires afin de rester plus longtemps dans le tube, qui fait basculer un destin. Ou pas.

Manoa Drollet est très, très grand. Teahupoo 2008 restera, pour les Polynésiens, comme l’année Manoa. Deux fois il s’est payé Kelly Slater. Puis, il a sorti des baroudeurs comme Tom Whitaker, Adrian Buchan et Joel Parkinson avant de plier dans la série la plus pourrie de toute la Billabong Pro. Sauf que c’était la finale face au brésilien Bruno Santos (en photo), sorti des Trials et donc bénéficiaire d’une wild card, une invitation comme Manoa. La revanche des sans grade, des rmistes du circuit surf sur les millionnaires de la surf industry. Et Bruno Santos devrait changer rapidement de catégorie…
Manoa, on n’oubliera pas ce que tu as fait pendant trois jours. Malheureusement, ce coup d’éclat risque de rester en l’état. Comme son destin.
Il ne participe pas au circuit WQS, l’antichambre du Tour Mondial WCT, dont Teahupoo est l’une des étapes. Comme beaucoup de Tahitiens, par faute de moyens financiers ou de volonté d’aller écumer les vagues du monde, préférant rester maître à domicile plutôt que faire valoir à l’échelle planétaire, Manoa se contente d’une unique représentation annuelle : Teahupoo.
Rendez-vous l’an prochain en souhaitant que les vagues dantesques des trials décident cette fois de déferler lors du Billabong Pro !

Manoa est grand !

Le petit tahitien, “invité” à la table des grands uniquement en raison de ses bon résultats de l’an passé dans cette compet’, s’est taillé une nouvelle tranche d’un immense bonheur dans la vague de Teahupoo aujourd’hui.
Mardi, lors du 1^er tour de ce Billabong Pro Tahiti 2008, Manoa Drollet avait éclipsé Slater. Kelly Slater. Monsieur Surf. L’Extra-Terrestre du surf, immense champion, s’était extirpé des repêchages avec une flamboyance digne de l'éclat de son étoile.
Et bah, le petit Manoa a croqué à nouveau à pleines dents dans la gauche de Teahupoo aujourd’hui pour éliminer définitivement cette fois Kelly Slater lors du 3^e tour. Le Floridien n’en peut plus du Tahitien. A tel point qu’il a commis une interférence, se trouvant pénalisé au final pour cette erreur.

Forcément, les étoiles papillonnaient dans les yeux de Manoa cet après-midi au moment de commenter ce nouvel exploit. Mais on le sentait vouloir rester modeste comme un gamin qui sent que le meilleur est encore à venir…
Car le voilà en 8^e de finale (à suivre là) face à l’australien Tom Whitaker, pas un top-top level mondial, mais forcément un excellent surfeur pour se retrouver dans les 16 meilleurs après trois tours sur la vague de Teahupoo… Manoa aussi !

Et pendant ce temps-là, à Vera Cruz sur lagon... #1

Y a pas que le surf dans la vie, y a aussi la politique… Alors, nouvel épisode du western à la sauce maohi. Fernand Roomataaroa, un bon élu des Australes, archipel le plus… austral de la Polynésie, va intégrer le gouvernement Tong Sang ce mercredi. Qu’a-t-il donc fait ce bon garçon ? Ses compétences sont tellement immenses dans le domaine de l’Agriculture (le portefeuille qu’il doit récupérer) que la Polynésie ne peux se passer de lui ? La belle-sœur de sa voisine est fetii (en famille) avec le responsable du service des moyens généraux de la sous-division administrative des Tuamotu du sud est ? Presque ! Et c’est çà le pire… Ce bon politique, élu à l’assemblée sur une liste de Tong Sang, vient d’aller voir Flosse pour lui demander ce que ce dernier lui proposait en cas de ralliement. Du coup, Tong Sang lui propose la même chose, un ministère, sinon, Flosse et Temaru retrouvent la majorité à l’assemblée, donc la direction de la Polynésie. Et ça se passe comme cela la politique en Polynésie !


Le beau logo là-haut est le symbole de la Polynésie française...

Teahupoo, jour 1

Il est seul Manoa Drollet. Unique Tahitien en lice dans ce Teahupoo 2008 (aucun surfeur de la quarantaine de locaux engagés lors des trials n’a pas pu se hisser en finale de ces sélections…), le gamin a enflammé la première journée de la Billabong Pro hier.

Les vagues dépassaient rarement les 1 m 50. Du petit, tout petit. Enfin pas pour le commun des mortels comme vous et moi mais pour eux qui ne prennent leur pied qu’en bravant des vagues de quatre mètres sur ce spot d’habitude …
Cela n’a pas empêché Manoa (c'est lui sur l'image) de sortir deux vagues immenses : 9.93 et 8.67. Pour les néophytes de la chose, la note maximum attribuée par les juges sur une vague est 10. Avec un total de 18.60, Manoa a tout simplement éclaboussé le gigantesque Kelly Slater (8 fois champion du monde, en tête de classement 2008 et déjà triple vainqueur à Teahupoo) et CJ Hoobgood, lui aussi ancien champion du monde. Avec 15.30 et 13.00, les deux américains sont passés pour des rookies, des débutants, face à Manoa.
Bon, le Maître Slater s’est vengé sur le pauvre Jamie O'Brien lors des repêchages, rappelant combien il est unique : 18.70 avec des vagues à 9.00 et 9.70. Et dire que pour faire un tube dans les conditions d’hier, les surfeurs sont contraints de se casser en deux sur leur planche…
Après une première journée si riche en émotions, je vous passe l’élimination définitive du champion du monde en titre Mick Fanning et de celle du français Jérémy Flores (retrouver tous les détails et le live sur le site officiel), on pourrait assister dès ce mercredi à un nouvel affrontement Manoa Drollet-Kelly Slater au 3^e tour. Et cette fois, le perdant rentrera à la maison sans passer par la case repêchage.

Manoa, tu peux le refaire !

La Billabong a démarré à Teahupoo !

Des vagues qui frisent à peine les 1 m 50, mais les organisateurs n'ont plus le choix. La compet doit se terminer dimanche au plus tard, et cinq jours sont nécessaires pour aller jusqu'à la finale. La Billabong Tahiti Pro 2008 a donc débuté ce mardi matin à Teahupoo. Même si cela n'est pas vraiment impressionnant, vous pouvez la suivre en live, cliquez sur l'image.

Nobilo et Revault tout en haut

Le HAC rafle tout en cette fin de saison. La montée, le titre de champion de France et maintenant les honneurs. Et en plus, ils touchent deux de mes potes. J’avoue que je suis fier et surtout très, très heureux pour eux tant ils le méritent.

Jean-Marc Nobilo sacré meilleur entraîneur de Ligue 2 et Christophe Revault meilleur gardien de but de L2 cette saison, ces récompenses attribuées par leurs pairs me font chaud au cœur. Cela fait plus de 15 ans que je les ai découverts l’un et l’autre. Le premier dirigeait l’équipe réserve du HAC, la post-formation comme on appelait cela, mais ne bénéficiait pas du titre de directeur du centre de formation. Après différentes expériences à l’étranger, le voilà désormais entraîneur de Ligue 1, et meilleur entraîneur de L2 ! Mais en dehors des terrains, il est resté le même.
Quant au second, c’est alors qu’il faisait ses premiers pas en Division 3 de l’époque au sein de la réserve du HAC que je l’ai vu faire ses premiers arrêts. Les bonheurs, avec l’équipe de France et de multiples Etoiles d’or France Football, comme les tuiles, une année épouvantable au PSG, deux opérations ligamentaires aux genoux, une descente administrative en National à Toulouse, ne l’ont pas changé. Sur un terrain comme en dehors dans son amitié. C’est toujours un grand, un très grand.
Bravo à vous deux mes amis !

Ils sont devenus fous et cela ne nous choque plus…

Complètement fous. Et nous avec… A tel point que je ne vous ai pas raconté la dernière folie de nos politiques la semaine passée ! Pour faire « court et chaleureux », disons qu’Oscar Temaru, président de l’assemblée locale (photo ci-dessus), n’a pas voulu ouvrir une séance de cette même assemblée, mardi dernier. Il a cherché tous les prétextes pour empêcher qu’elle ne se tienne. Le but ? Eviter que cette assemblée ne rende un avis sur une convention de financement que doit signer la Polynésie, donc Gaston Tong Sang, avec l’Etat la semaine prochaine à Paris. Bref, poursuivre la guérilla contre Tong Sang afin d’accréditer la thèse de l’instabilité.
Et là, Tong Sang, bien énervé, a rien moins décidé que de mettre en place une assemblée « bis ». Enfin, j’exagère un peu. Il souhaitait élire un nouveau président de l’assemblée, estimant qu’il y avait vacance du poste. Rien que cela ! Après deux jours de surchauffe, la représentante de l’Etat ici a tapé du point sur la table, menaçant les deux camps de les mettre au tribunal administratif. L’un pour l’obliger à ouvrir la séance, l’autre pour annuler toutes les décisions que cette assemblée parallèle prendrait… Résultat, tel des gamins dans la cour d’école, tout le monde est rentré dans le rang, et une séance doit avoir lieu ce mardi, avec le contrat de projets au programme…
Voilà le dernier et banal exemple de ce que vit la Polynésie depuis quatre ans. Depuis le 23 mai 2004 et la défaite de Gaston Flosse aux élections locales.

Fournisseur d’émotions…

Certains se demandent ce qui peut me, et nous, passionner à suivre des événements sportifs, à tout faire pour ne pas les manquer en direct. Pour comprendre cet amour, cette exaltation, il suffisait de suivre le multiplex de la journée de Ligue 1 samedi.
Si mon équipe, le HAC, se trouvait tranquillement à la maison, devant sa télé en attendant de participer à cela la saison prochaine, tout pouvait encore se passer pour de nombreux clubs. La vie, la mort. Presque... Toutes ces émotions, ces images me les ont procuré. Les renversements de situation, donc de destin. La joie, la tristesse. Le bonheur, la peine. Les sentiments s’alternent comme dans la vie. Avec peut-être encore plus de force. Car au final ce n’est que du sport. Mais cela n’empêche pas la passion. Tout simplement…

No swell, no surf !

Pas de bras, pas de chocolat. A Tahiti, comme partout dans le monde, pas de houle, pas de surf. Surtout à Teahupoo où les vaguelettes d’un mètre ne font triper personne…
La compet’ devait débuter hier jeudi, mais les prévisions ne nous annoncent pas de swell venu du pôle sud avant mardi…Du coup, c’est attente, veillée d’arme et parau parau (palabres) au bout de la route, à l’extrême sud de Tahiti…

Apocalypse now (VSM#59)

Non, ce n'est pas vraiment Sex and the city actuellement en Polynésie !
Cela tiendrait plutôt de Apocalypse now...

Leçon d’humanité océanienne

Droits réservés

Les médias nationaux ont « fêté » ce week-end les 20 ans de la fin tragique de la prise d’otages de la grotte de Ouvéa, en Nouvelle Calédonie.

La trop fameuse libération des gendarmes, retenus par des indépendantistes kanaks, avait tourné au bain de sang le 5 mai 1988 et de nombreuses zones d’ombre demeurent quant au comportement des militaires. Un an plus tard, lors de la première commémoration de cette tragédie, Jean-Marie Tjibaou se faisait assassiner. Généralement, les médias métropolitains s’arrêtent là. Pourtant, pour tenter de découvrir un tant soit peu la mentalité océanienne, il convient d’aller plus loin.

Pour ceux qui ne vivent pas dans le Pacifique, Jean-Marie Tjibaou y bénéficie d’une aura immense. Leader du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), organisation regroupant différentes entitées réclamant l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, Jean-Marie Tjibaou avait signé les Accords de Matignon en juin 1988, première étape du processus d’autodétermination de ce TOM à l’époque. Première étape du dialogue après le sang versé pendant les quatre années précédentes. Cette signature lui coûta la vie ainsi qu’à Yeiwéné Yeiwéné, son bras droit, victimes de la colère contre cette signature d’un autre kanak indépendantiste, Djubelli Wéa, tué à son tour. Sur la vie de Jean-Marie Tjibaou, Gilles Dagneau et Wallès Kotra avaient réalisé un documentaire : « Tjibaou, la parole assassinée ».

En 2004, 15 ans après la triple disparition, les familles Tjibaou, Yeiwéné et Wéa se sont retrouvées après un long cheminement. Celui d’une réconciliation voulue par et pour des enfants qu’il fallait « libérer de la souffrance ».
Gilles Dagneau et Wallès Kotra (kanak et ancien directeur de RFO en Polynésie française) ont filmé ces images poignantes, immensément fortes, des trois veuves et de leurs enfants se réconciliant sur les terres de la tribu de Jean-Marie Tjibaou à Tiendanite. Ce film, intitulé « Tjibaou, le pardon » fût récompensé en 2007 par le Prix spécial du Jury du Festival du film documentaire océanien à Tahiti. Les commentaires de Wallès Kotra, expliquant la coutume kanak, décrivent avec une légitimité et une chaleur extrême cette leçon d’humanité.

Je vous en recommande son visionnage. Vous n’en ressortirez pas indemne et comprendrez un peu mieux la mentalité océanienne.

Merci Marseille !

Là, chapeau bas ! C’est un immense merci qu’il convient d’adresser à l’OM !
En se faisant battre sur le fil par Bordeaux, les Olympiens, enfin plutôt descendus de leur montagne depuis deux matches au Vélodrome, nous permettent de ne plus uniquement être seriné par l’hypothèse d’une descente du PSG en Ligue 2. On va enfin se consacrer au haut du championnat, à l’attribution du titre, et non plus uniquement à l’identité des occupants de la charrette des condamnés à la relégation.
On va enfin reparler de la première place, de Lyon, de Bordeaux. Et de Laurent Blanc ! Cela va nous changer du bassinage sur le PSG. Comme si le club parisien allait disparaître en cas de descente. Tous y sont passés, de Bordeaux à Marseille, en passant par Monaco, Lyon, Nantes ou St Etienne. Alors, ce n’est pas la mort.
Non, merci l’OM ! Grâce à vous, la ligue 1 redevient du sport : on s’intéresse enfin –aussi- aux premiers.

We are the champions !!!

Je devine certains sourires compatissant chez quelques-uns. Jaloux sûrement de ce titre de champion décroché par le Havre AC, le HAC ! OK, c’est un titre de champion de Ligue 2. Pourtant, il suffit à mon bonheur…

Au moins, mon club de cœur aura remporté un titre cette saison ! Et le Havre va fêter cela les 16 et 17 mai. Voyez cela…

Et puis, cliquez ici pour les images (signées Manu Lelaidier) du sacre à Montpellier…