A Tahiti, c’est le bout du monde, le PK 0 (Point kilométrique 0), là-bas au bout de la côte Ouest, au fin fond de la presqu’île. La route s’arrête là. Le gros surf y commence. Tout les surfeurs, pro ou pas, ceux sur la planche, connaissent Teahupoo. Pourquoi ? Un site naturel, orienté sud-sud-ouest, qui voit le fond de la mer passé de plus de 100 mètres à 0 en quelques hectomètres. Alors, quand la houle, venue du pôle Sud, des fameux 50e
hurlants dans lesquels les circumnavigateurs s’en prennent plein la tête, donc lorsque cette houle de deux ou trois mètres vient se fracasser sur la barrière de corail, le récif, elle s’amplifie pour atteindre les cinq mètres… L’eau est aspirée et vous surfez sur 50 cm d’eau, le reef en dessous, et des tonnes d’eau dans le dos…Voilà le type de conditions actuelles à Teahupoo.
Et ce sont dans ces conditions que les 45 meilleurs surfeurs au monde vous en découdre à partir du 8 mai, lors de la Billabong Pro Tahiti . D’ici, là, 80 surfeurs, dont la moitié de locaux, s’escriment sur la vague pour décrocher deux invit’ pour la table des grands. De ceux qui sillonnent le monde en dix étapes du WCT, dont notre RDV à Teahupoo, pour qu’en décembre à Pipeline (Hawaii), l’un des leurs soit sacré le meilleur de la planète
Et si en foot dans les années 80, cela se jouait à onze contre onze et à la fin c’est l’Allemagne qui gagnait, depuis 15 ans en surf, cela se pratique sur des vagues et à la fin c’est Kelly Slater qui lève les bras… Huit fois champion du monde, 35 victoires sur des étapes du WCT. C’est Pelé, Jesse Owens, Mohamed Ali, Carl Lewis, Bjorn Borg, Michaël Jordan, Mark Spitz, Eddy Merckx et Michael Schumacher réuni en un seul athlète !
ET, l’extra-terrestre quoi…
Alors pour se frotter à ce mythe, ils sont 80 prêts à tous les risques pour cela. Samedi, pour le début de ces trials, ces sélections, cela tapait trop et les organisateurs ont suspendu la compet’ !
Pour suivre en direct c’est ici ou là haut sur l’affiche qui vous propose des images à sueurs froides…
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