Les médias nationaux ont « fêté » ce week-end les 20 ans de la fin tragique de la prise d’otages de la grotte de Ouvéa, en Nouvelle Calédonie.
La trop fameuse libération des gendarmes, retenus par des indépendantistes kanaks, avait tourné au bain de sang le 5 mai 1988 et de nombreuses zones d’ombre demeurent quant au comportement des militaires. Un an plus tard, lors de la première commémoration de cette tragédie, Jean-Marie Tjibaou se faisait assassiner. Généralement, les médias métropolitains s’arrêtent là. Pourtant, pour tenter de découvrir un tant soit peu la mentalité océanienne, il convient d’aller plus loin.
Gilles Dagneau et Wallès Kotra (kanak et ancien directeur de RFO en Polynésie française) ont filmé ces images poignantes, immensément fortes, des trois veuves et de leurs enfants se réconciliant sur les terres de la tribu de Jean-Marie Tjibaou à Tiendanite. Ce film, intitulé « Tjibaou, le pardon » fût récompensé en 2007 par le Prix spécial du Jury du Festival du film documentaire océanien à Tahiti. Les commentaires de Wallès Kotra, expliquant la coutume kanak, décrivent avec une légitimité et une chaleur extrême cette leçon d’humanité.
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