En effet, l’avenir de Chirac pourrait se dessiner à Tahiti. Cette semaine, le juge d’instruction Redonnet, du Parquet de Papeete, accompagné du procureur de la République de Papeete, Jean Bianconi, ont fait un petit tour à Paris, effectuant deux perquisitions : mercredi au siège de la DGSE (direction générale de la surveillance extérieure) et jeudi au cabinet parisien de l'avocat de Jacques Chirac, Me Jean Veil.
Le juge enquête sur la disparition en 1997 de Jean-Pascal Couraud, surnommé JPK, ancien journaliste des Nouvelles de Tahiti, et qui enquêtait sur un présumé compte japonais de Chirac sur lequel des fonds en provenance de Tahiti aurait débarqué, avec un intermédiaire nommé Gaston Flosse.
Depuis, le bastingue Clearstream et les déclarations du général Rondot sur ce compte japonais de Chirac, l’enquête sur la disparition de JPK en décembre 1997 et dont le corps n’a jamais été retrouvé, a repris de plus belle…
En fait, l’avenir des pièces mises sous scellés chez l’avocat de Chirac cette semaine sera décidé à Tahiti, par le juge des libertés et de la détention (JLD), normalement la semaine prochaine. Le JLD de Papeete devra décider si ces pièces sont utilisables pour l’enquête. Dingue, non ?
Pour les documents de la DGSE, "c'est la commission consultative du secret de la défense nationale, qui devrait être saisie par le ministère de la Défense, qui sera amenée à se prononcer sur la déclassification de ces documents", a indiqué Le Monde.
A l'époque substitut du procureur de Nouméa, il participait aux négociations, en avril et mai 1988, avec les kanaks retranchés dans la grotte d'Ouvéa en Nouvelle Calédonie après avoir pris en otage des gendarmes. Avec le capitaine Legorjus, commandant du GIGN, Bianconi s'était ensuite fait sciemment prendre lui aussi en otage pour pénétrer dans la grotte en y introduisant aussi deux pistolets. Forcément, les zones d'ombre qui entourent l'assaut et le massacre des preneurs d'otages ne furent jamais démêlées, le gouvernement Chirac et le ministre de l'outremer, Bernard Pons, récompensant, comme il se doit, les serviteurs de l'Etat, dont faisait parti Jean Bianconi.
Du coup, le retrouver maintenant à faciliter le travail d'un juge d'instruction travaillant sur les agissements de Jacques Chirac est assez comique !
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